Friday, February 08, 2008

Paris, la douce...

"Ah Paris ! Tu n'étais qu'une capitale, une escale. Tu es aujourd'hui celle que je découvre, celle qui s'offre peu à peu à mes yeux grand ouverts.
Combien de temps encore sauras-tu me garder ? Iras-tu jusqu'à me séduire ?
Paris, celle que je ne pensais pas fréquenter, Paris, celle qui m'a finalement recueillie..."
Margaux, à l'aube 2008

Sunday, October 07, 2007

Bardamu a dit...

" Il existe pour le pauvre en ce monde deux grandes manières de crever, soit par l'indifférence absolue de vos semblables en temps de paix, ou par la passion homicide des mêmes en la guerre venue". Voyage au bout de la nuit. LFC.
Bardamu, 1915

Ai-je le bon pédigree ?

"La différence dérange... Ce n'est pas nouveau...
Et pourtant, je tiens à le rappeler : LA DIFFERENCE DERANGE !
Mais quelle horreur ! me direz-vous... Oui, certes, mais voilà, la différence dérange".
Jessica, il y a quelques semaines en 2007

Retour de plume

"Ecrire pour ne pas disparaître complètement ? Laisser une dernière trace de ce que l'on a tout au fond de soi ? Ce retour de plume n'annonce pourtant aucune couleur, il ne fait que reprendre le fil d'un long parcours, celui que j'ai entrepris en venant dans ce monde, celui qui me mène vers l'inconnu. Des rencontres, des découvertes, des leçons... rien de bien extraordinaire, je dirais même qu'il s'agit du lot quotidien de chacun d'entre nous. Et pourtant...
Toutes les routes se croisent, mais aucune ne suit vraiment l'autre. Diversité et incompréhension s'entrechoquent. Richesse de l'humanité, mais aussi détresse de l'âme, ces deux faces ne semblent pas dissociables.
Peu importe, me revoilà, sur la route des mots".

Camille, 2007

Wednesday, December 13, 2006

Des yeux, un sourire, le résumé d'une vie...

"Un matin de plus, et des yeux qui s'ouvrent. La lumière a déjà envahi la pièce en cette journée d'hiver ensoleillée. Mais ces yeux-là ne regardent pas le champ du quotidien : ils se perdent dans une réalité presque omniprésente, désormais ; une réalité selon laquelle il ne faut plus lutter. Le destin a décidé à notre place qu'il en était ainsi et qu'il fallait simplement s'en accommoder.
Et pourtant, ce sentiment profond d'échec, cette trace indélébile transmise à chaque génération sur un nom, blesse l'âme, brûle le ventre et serre la gorge.
Cette analyse d'une existence presque veine laisse, malgré un léger sourire sur le bout des lèvres, une expression qui en dit long : la vie, cette vie dont on n'avait pas rêvé".
Adèle, 2006

Sunday, October 22, 2006

Bout du tunnel, où es-tu ?

"Je l'ai cherché, j'ai cru voir cette lueur qui annonce la sortie, mais tout est encore très flou. Veut-on simplement y croire, pour se rassurer ? Est-ce que tout n'est pas toujours gris et décevant ? La route est longue et tortueuse, et même si le temps file, le sentiment d'accomplissement est absent, comme si tous les actes réalisés n'apportaient plus rien, comme si ceux que l'on planifie n'aboutissaient pas vraiment.
Bout du tunnel, où te caches-tu ?"

Chloé, 2006

Plongées nocturnes

"Elle marchait tête baissée dans la nuit, sans se retourner. Elle ne savait pas que je l'observais. Elle empruntait machinalement cette route qu'elle connaissait si bien, et qu'elle avait prise tant de fois, dans des moments de détresse ultime. Elle ne pouvait s'empêcher de presser le pas, comme si tout pouvait basculer en l'espace de quelques secondes.
Je savais où elle allait, mais j'emboîtais le pas, à quelques dizaines de mètres derrière elle.
Elle approchait du but, puis finit par ralentir comme si le temps s'arrrêtait soudain. C'était là, l'endroit même où tout avait commencé. Elle s'assit au pied d'un arbre et resta immobile quelques instants. Elle venait de quitter le monde réel pour se plonger dans son univers de souvenirs...
Au bout d'une heure, je me décidai à aller la chercher, et à la ramener avec moi. Après cette plongée lointaine au plus profond de ses émotions, elle n'était plus elle-même.
C'était la troisième fois cette semaine, que nous rentrions ainsi, dans la fraîcheur de cette nuit d'automne."
Venise, 2004

Saturday, October 14, 2006

Tout ? Ou rien...

"J'avais tout : un gagne-pain, un homme qui s'occupait de moi, une demeure pour profiter des instants, une vie dans laquelle je me sentais bien. Mais avais-je vraiment tout ? Je le croyais tellement que je gardais un sourire timide.
Mais pourtant, tout au fond de mon être, il y avait une détresse profonde, difficile à identifier.... Trois ans, il aura fallu trois longues années pour comprendre enfin que je n'avais rien de ce que j'attendais... Juste des larmes intérieures qui criaient... qui noyaient mon âme.
L'essentiel était absent, ce corps d'homme, vide, absorbait mon essence intérieure...
Rescapée ? Oui, je crois..."
Eléonore, 2003 - 2004

Monday, September 18, 2006

Fuite manquée...

"J'ai six ans... Un billet de 100 francs dans une poche, la main du petit frère dans la mienne... J'avance, tout droit... Je veux fuir cet environnement si familier, mais si inquiétant... Je fonce droit vers l'inconnu, entraînant avec moi une partie de mon sang...
Ce sang chaud, qui refuse de me suivre, qui refuse que j'aille de ce côté-là, sans savoir ce qui me brûle à l'intérieur...
Je renonce. Je n'ai que 6 ans...
"
Petit scarabée, 1981

Perdu de plume...

"Plus de nouvelles de l’homme sans visage… Je n’en apprendrai donc pas davantage sur lui a priori… J’avais pourtant nettoyé ma plume, en vue du petit atelier d’écriture annoncé, pour éviter qu’elle ne bave. J’en trépignais presque d’impatience, secrètement… mais je vais remettre cette plume dans son étui, pour une autre occasion… Bref échange, dommage… une part de mystère, attraction furtive basée sur de petits riens… J’avoue m’être laissée prendre au jeu l’espace d’un instant…"
Lucie, 2006